Quel est ce rose qui vient
soulever les nuages
Échappée du soleil
Au couchant de ce jour
Est-ce la paix qui descend
Sur l’ombre des montagnes
l’espoir qui prend forme
Retombée des étoiles
Quand le noir sera là
pour coucher l’horizon
Et lasser l’inquiétude ?
Est-ce le signe aimant
Que tout serait douceur
Aux confins des violences ?
Est-ce la certitude
De la naissance plus forte
Alliant l’existence
des contrastes et des joies
en tous sens ?
C’était en tous les cas
ce pont né des couleurs
qui ravivent l’existence
pour nous dire
Qu’entre gris et lumière
la paix est à venir…
M’avait-il bâillonnée
enfermée dans les mots
qu’il avait prodigués ?
M’avait-il enlevé
Toute envie de franchir
ces couloirs infinis
du désir de tracer
le passant de ces lignes ?
M‘avait-il infligé
cette peine
de ne plus oser
dire ?
M’avait-il entravée
coulant à contre-flots
de l’émotion subtile
innocente
prétextant
la coupure de l’absence ?
Le lien que nous tenions
si fort entre nous deux
entre mots de l’amour
ou ses déceptions
s’est-il ainsi rompu
au point de me saigner
à jamais des syllabes
en inscrivant le point
comme ultime signal ?
Suspendue dans le fond
de l’âme
à balbutier soudain
pire que des enfants
qui ne trouvent plus les mots
qui se chassent pour un temps
du paradis des sons
surprenante perdition
orage et cataclysme
les lèvres se sont fendues.
M’aurait-il bâillonné
Dans un soudain éclair
touchée par le tonnerre
de sa flèche blessante
de son vouloir aidant
m’entraînant dans la tombe
invisible prison
des amours perdus…
2020
C’était un bel événement, que le 16 octobre 2022, à l’Hôtel Intercontinental à Paris où j’ai eu l’honneur ( et avec émotion )de recevoir de l’Académie Arts Sciences et lettres la médaille de bronze pour la littérature et la poésie. Voici quelques photos souvenirs que je partage avec plaisir. Merci infiniment à l’Académie et à tous ceux qui m’ont accompagné dans cette belle aventure.
Voici quelques photos souvenirs de ce magnifique séjour à Lecce, avec L’Accadémia In Arte Nel Mondo, au Théâtre Politeama Greco, lieu mythique pour le cinéma où le 9 juillet j’ai eu le plaisir de voir projeter « Hiver 42 », et l’honneur d’être récompensée par les Prix Poseïdon, et Ubaldo Lay, parmi d’autres artistes de toutes nationalités. Un grand merci à L’Accadémia et à Maria Torrelli, ma marraine !
"On ne peut pas être dans la mesure sans avoir connu les extrêmes..."
L’envie, Monsieur
est un souffle terrible
élan dévastateur
qui peut broyer la vie
chasser la beauté même
des rêves innocents
qui tracent l’avenir
débarrassés du sang
de l’ultime vengeance
Surgie de ce néant
nommée indifférence
côtoyant l’indécence
en pourtant bonne conscience
celle de cet orgueil
qui ne porte pas fleur
mais son contraire, même
n’hésitant pas à terme
de briser son essence
Ses fleurs sont la guerre
Je t’envie je te hais
Toi qui me fais de l’ombre
à ce que je voudrais
Toi qui existes en vrai
devenu mon démon
le seul qui serait
à abattre pourtant
Tu te crois dans ton droit
Armé des intentions
que tu penses louables
Mais l’enfer que tu sèmes
n’est autre que démence
n’est autre que souffrance
Les chemins que tu traces
ne portent que l’insulte
un outrage incessant
qui ferme et sans regret
les portes de l’amour
juste par intérêt.
L’envie, Monsieur,
n’est pas née de ce cœur
sacré
et ne sèmera jamais
ce que l’on dit bonheur…