Arriver après onze heures de vol le même jour deux heures plus tard, signifie remonter le temps. Arriver le même jour que le départ, moins neuf heures, montre aussi que vous avez franchi, quelque part, une donnée du temps. C’est dire que votre vie n’a pas compté au moment T, ou ne s’est pas inscrite dans votre repère habituel. Le temps devient alors une évaluation aléatoire, une mesure conventionnelle, défini par des dates, des heures, des repères bien précis dans un calendrier. L’effort que vous devez faire pour en comprendre le cours confirme qu’il n’est qu’un élément de plus pour se repérer dans l’infini parfait d’un monde où nous ne sommes que des éléments imparfaits.
Savoir que l’on va découvrir quelque chose quand votre pays dort c’est un peu comme vivre la tête à l’envers et pour une fois avoir le droit de le faire. Et c’est assez jouissif de penser que vous travaillez pendant que tout le monde dort ailleurs, qu’il fait nuit sans doute là-bas, les gens sont couchés et vous êtes là, bien tranquille, à noircir des pages à la clarté du soleil…
Petite mise à jour : Deux événements pendant ces mois de février et mars, des rencontres à La galerie Flor Davelia à Toulon, et à la Librairie de Cogolin autour des livres "Entre chien et loup", et "Au secours Hortense !"
La découverte de "Fès, ma belle ma délicieuse" film chantpoétique de Jean-Claude Cintas à la Médiathèque de Hyères dans le cadre du printemps des poètes, avec des lectures de poèmes de Georges Rivas.