Et pourtant les fleurs rouges sont toujours aussi belles dans le soleil couchant….
Et pourtant les fleurs rouges sont toujours aussi belles dans le soleil couchant….
En parcourant pour ma part, les actualités sur ce lien : https://dailygeekshow.com/everest-dechets-ramasser/ j'ai pu constater à ma grande stupéfaction, que certains amoureux de la nature, ou du moins ce que je m'imaginais comme tels étaient étaient capable de laisser derière leur passage un monceau de détritus de toutes sortes. Il y avait une sorte d'antinomie, de contradiction de comportement qui m'a interrogée. Comment peut-on vouloir contempler ce qu'elle vous offre en étant aussi irrespectueux de ses charmes. La nature humaine est décidément pleine de surprises, et ce ne sont pas les meilleures que parfois, elle nous réserve. Espérons que les mesures qu'a prises le gouvernement viendront rétablir un juste équilibre et lui redonner ce qu'elle nous dispende si généreusement, qu'ils descendent allègrement à présent, ses sommets, sans en gêner le parcours ...
Je me suis arrêtée par hasard, dans un atelier où exposait une artiste peintre. Soudain attirée par un panneau de bois, qui était en fait, un plateau de table décoré par des fleurs légères, rose et blanches, dont se dégageait quelque chose de particulier que je n’identifiais pas, elle me raconta qu’en Indonésie, assise à la terrasse d’un café, elle a assisté à un spectacle extraordinaire : la pluie s’est mise à tomber, une pluie violente, drue comme dans les pays tropicaux. Et là, juste devant elle, des fleurs de lotus se courbaient et se relevaient dans un bal gracieux et rythmé pour vider, chacune leur tour, l’eau de leurs pétales. « C’était un moment magique, un des plus beaux moments de ma vie. Un moment de grâce. »
Et la magie de l’instant était intacte, révélée dans le pastel, subtil au point de pouvoir la communiquer à celui qui le regarde, qui en devient, lui aussi, touché par ce moment de grâce…
Le taureau, de Frédéric Senot de la Londe.
C’est une histoire d’amour. Une histoire comme il y en a peu, qui traverse le temps… Et l’histoire d’un taureau. Cela peut paraitre difficile à croire, ou du moins à s’imaginer : comment un taureau peut faire irruption dans une histoire d’amour ? Et pourtant…
L’homme est amoureux, même après qu’elle ait quitté ce monde. La passion se mêlait au quotidien, l’artiste cherchait et cherchait encore, créait et créait encore, il pensait à elle. Et soudain, comme la création est parfois une réponse à la souffrance et l’amour à la mort, un souffle lui vient du cœur.
Et il le dessine. Il pense encore à elle. Elle qui était du signe du taureau. Les histoires se mêlent et insufflent une transformation. Le cœur devient taureau. C’est lui que l’on devine sans le voir. L’animal en est empreint, comme de l’amour, calme et fort, puissant sous l’offrande. La couleur est importante aussi. Une partie de l’âme de l’amoureuse. L’alliance est faite. Entre l’artiste, la femme et celui qui voit, et le choisit. L’oeuvre est née. Dire qu’’elle est née de la résilience ? Peut-être. Dire qu’elle est née de l’amour. Sûrement…
Les taureaux sont actuellement exposées à la Galerie des Cigales,
17, av. Georges Clémenceau à Ramatuelle, avec des oeuvres de Coby Hurtak.
Les portes claquent, après le ticket engouffré ou le passe Navigo glissé rapidement, elles se referment en vitesse, vous vous précipitez dans les couloirs, le métro arrive, les portes s’ouvrent et se referment, vous êtes à l’intérieur face aux autres voyageurs. Il s’arrête, à nouveau les couloirs, les coudes et les panneaux publicitaires ou affiches, la foule qui avance parfois à contre-courant, vite toujours, soucieuse, regard souvent baissé, le gris du sol vous entre directement dans les yeux, et soudain, soudain, là-bas, au détour d’un couloir, vous percevez le son d’un violon, une mélodie de Mozart et l’éclaircie vous surprend, le rayon vous traverse même avant de le voir, vous vous laissez bercer dans cette douce sensation, vous vous échappez, soudain vous êtes heureux, voguant sur les notes jusqu’aux musiciens qui jouent pour vous, sans autre retour que votre joie. Et ça, ça ne se compte pas…
Les corps arrivent
se meuvent
bleu
à mesure de l’approche
des pas
patients
vers eux
rencontre
les empreintes
sont danse
au coeur du mouvement
des oiseaux
les entourent
à peine perceptibles
leurs ailes se décorent
au moindre battement de cil
ou léger papillon
quand le bleu se diffuse
intense
extérieur
intérieur
sans un son
Devant quelques tableaux exposés, pour l'exposition Recto verso à la Fondation Louis Vuitton, la magie de l'image s'est mêlée à celle des mots.
Alex. Vidéogramme, tirage argentique, 2017
Les brumes blanches s’envolent
s’enroulent, se dilatent
s’exhalent
fines auréoles
sans boréales
nuages fins
d’une aurore matinale
Dilue le bleu
de la mer tranquille
les pulsations se mêlent
aux reflets de nos sens
la mer soulève
l’espace
...
Les tresses de l'enfance
tirage sur papier
Les mains ridées
sont les témoins
de la richesse
d’un passé
âme forgée
cœur incendié
ou embrasé
marques subtiles
à peine tracées
la vie
d’une femme
la vie
vouée
dévouée
à l’éternité…