Aujourd’hui, maman aurait eu 96 ans, et je sais que tous les ans, à la même date je vais lui ajouter un an imaginaire...
Aujourd’hui, maman aurait eu 96 ans, et je sais que tous les ans, à la même date je vais lui ajouter un an imaginaire...
Je constate un phénomène étrange : ne vous paraît-on pas entrer dans l’absurde, quand au bout de la chaîne d’un prestataire de communication nous n’avons que des boîtes vocales sans interlocuteur en direct ?
Je lui ai dit que ses chaussures étaient belles. Et c’était vrai. C’était elle qui les avaient créées. Chacune d’elle était comme une petite flamme d’amour visible dans une œuvre d’art. Elle était touchée et dans ses yeux très bleus l’humilité était aussi brillante que ses souliers et témoins, eux aussi, de ces petites flammes qui voyagent entre les êtres.
Photo : Alexandre Guirkinger
Au retour de vacances, avez vous remarqué comment pleuvent les mauvaises surprises ? Que veut-on nous dire ? Bienvenue dans notre réalité ? Dans la vie il faut souffrir ? Pas trop de plaisir svp ? Personnellement je ne regrette rien. Et d’ailleurs, même si on les paye cher, au sens propre ou figuré du terme ces moments de partage en famille ou entre amis restent inscrits sans doute jusqu’à notre mort, et continueront de fleurir, indépendamment des pluies qui s’abattent sur eux…
Elle parlait sans s'arrêter, et de petits oiseaux virevoltaient au bord de ses lèvres pour babiller gaiement sans se soucier de ses mots.
***
Les nuages s’engorgent
En attendant la pluie
Une écharpe rouge vole au vent
Le pollen enroule ses pelotes
L’enfant agite une brindille
Avril.
C’est un cri
Permanent
Un élan
Qui se choque
Aux limites du vivant
Un espace qui se fend
Sur les larmes du néant
Il ou elle n’est plus là
Plus de verbe, plus de croix
Les cadeaux de la vie
Se séparent pour l’oubli
Il ou elle n’est plus là
Et la peine se débat
Empêtrée dans les cordes
Des moments du dehors
Un élan qui se donne
Aux vivants sans vergogne
Qui Plane et se disloque
Et retombe se défroque
Il ou elle n’est plus là
Sa dégaine, ses émois
Ses parjures et sa voix
Les mots d’amour son choix
J’y crois je n’y crois plus
Les visages se sont tus
Les échos se font chair
Dans l’espace limité
Ils se battent pour
Exister
Exister malgré tout
Malgré les portes closes
S’envoler sans dégoût
De l’amour qui les ose.
Signature de mon roman :
La dernière chance
Paru aux éditions forgeurs d’étoiles
62, avenue de la Grande Armée
75017 PARIS
métro : Argentine