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26 mai 2012 6 26 /05 /mai /2012 08:02

 

Ramsa-photo-livre.jpg

 

On entre comme dans un dédale où les parois peuvent être lisses, et soudain au détour d’une ligne, une ombre ou une forme le regard nous entraîne plus loin dans une contradiction qui rend l’espace humain (Les atouts, Entre les lignes, Egal à toi même), dessins.

 

Des couleurs, des reflets, des visages et des objets surgissent et nous heurtent, nous confondent et nous transportent dans un univers entre rêve et réalité, un poisson mort dans une rue, un fragment de pied sur fond rouge, des seins sur la plage. Photos d’espace habité, aérien, où dans un coin de ciel ou de terre l’on perçoit la déchirure, absurde parfois, écartelée au centre d’un détail inattendu révélateur de l’être blessé.

On ne s’y promène pas, on prend à bras le corps pour s’y ancrer, y rester, s’y perdre au son des couleurs sans cesse renouvelées.

Ramsà, une artiste toujours en recherche, sans peur de la forme et de ses transformations. Un voyage inoubliable au cœur de ses aspirations. Figures humaines, souveraines, (Les bahianaises, tapis rouge) mains invitées, membres déliées, (le lustre bleu, Du feu de Dieu) espace empli de touches et de signes qui deviennent enseignement : « L’art ne reproduit pas le visible, il rend visible », Paul Klee, citation de Ramsà dans le livre : una vita per l’arte. Un titre qui la décrit.

 

Le livre qui reprend ses œuvres et son cheminement, de l’étrange quotidien magnifié, une quête constante, une création en perpétuel mouvement, sans abri ni faux-semblant, dans sa brutale vérité. Oser peut en être le mot premier, et beauté par l’incongruité révélée, parfois un cri de l’âme, dans sa quête de sens, de sens de la souffrance, témoin de son humanité, de ses brisures et de celles des autres, quand chaque source devient un appel. Le choc, qui se révèle et nous révèle ses questionnements, est comme un passage réel du laid au ravissement qui se côtoient et deviennent unité, comme si l’âme se voulait translucide, dans son aspiration vers la lumière. L’œuvre : des touches de grâce dans la pénombre d’une pièce, et le tout devient clarté, dans la chambre de l’intimité. L’inattendu et l’espace deviennent la Beauté.

 

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