Au retour de vacances, avez vous remarqué comment pleuvent les mauvaises surprises ? Que veut-on nous dire ? Bienvenue dans notre réalité ? Dans la vie il faut souffrir ? Pas trop de plaisir svp ? Personnellement je ne regrette rien. Et d’ailleurs, même si on les paye cher, au sens propre ou figuré du terme ces moments de partage en famille ou entre amis restent inscrits sans doute jusqu’à notre mort, et continueront de fleurir, indépendamment des pluies qui s’abattent sur eux…
Signature de mon roman :
La dernière chance
Paru aux éditions forgeurs d’étoiles
62, avenue de la Grande Armée
75017 PARIS
métro : Argentine
Qu’elle soit une ode à la nature, à l’être humain, chaque phrase est une incantation, un vase transparent, une eau qu’il faudrait boire goutte à goutte, avec le risque de la voir disparaître à chaque lecture. Des phrases comme des joyaux, empreintes toutes de plénitude, se suffisant à elles-mêmes, comme si l’imaginaire collait parfaitement à la pensée et à l’âme, recueillis dans l’amphore des mots.
Exposition "Turbulences"
Espace culturel Louis Vuitton
D’abord le noir intense
Silence
Velouté
Quand dans la proximité de l’autre
On perçoit son propre intérieur
La porte s’ouvre
Espace
Lumineux où sont données
Les œuvres des artistes
Et puis l’espace nous appartient
Dessins de chiffres et de formules
Qui s’harmonisent pour tracer une forme
Un nuage aux ombres de pierre
Légère
Des petits ballons au-dessus de l’air
Des cercles noirs qui montent vers le ciel
Sans jamais s’arrêter
Une goutte de cristal
Accrochée dans une bulle de verre
Où se mirent les fenêtres
Posée sur un cube
Qu’elle semble vouloir percer
Sans jamais l’atteindre
Un arbre magique qui nous offre
Son propre reflet
Des couleurs qui s’agitent
Dans des boites, prismes incandescents
Ou stries de la vie qui prennent corps
Sur les écrans
Dans un paysage
La beauté d’une mer en mouvement
Une spirale infinie
Qui se balance au vent des ventilateurs
Et la pureté des lignes métalliques
Qui se meuvent
Lentement
Sans un son, argent et doré
Petits bâtons de métal
Pureté et poésie entre les deux pôles
De l’esprit humain.
L’imaginaire rejoint le rationnel
Point d’union dans une danse
Créative.
"Poursuite de la lumière 5"-Huile et encaustique sur toile de Gaetano Persechini
Ce n'est pas une montagne à gravir,
juste un rêve qui prend forme
entre éblouissement
et nuées de couleurs
***
Moonrise Kingdom
http://youtu.be/0t-LTyKcAq0
Une bouffée d’air pur, d’espoir, on se sent plus léger, le ciel est plus clair, il a repris ses lumières, le monde est souriant, un film à garder dans les souvenirs longtemps, très longtemps, comme un moment heureux, entre ciel et terre. Pour une fois on ne l’oublie pas (le ciel), et les efforts conjugués des hommes, des femmes et des enfants pour construire l’histoire, pas de méchants pas de gentils. C’est ce que dit la symphonie qui trouve son sens avec tous les instruments, un par un ajoutés, sans que rien ne soit laissé au hasard, comme rien ne l’est dans ce film. Chaque image a un sens et son utilité, la fin rassemble et fait la boucle. La vie quoi !
Exposition au Centre Pompidou d'Anri Sala
On entre dans une vie, dans la vie… Une, des pages de couleurs, sans forme ni fond, des couleurs et la musique, comme une naissance, le début d’une symphonie, celle de la vie.
Les visages se forment, des corps apparaissent, le mouvement s’installe. Une vie. Des vies et une harmonie qui se construit. Les mouvements se brouillent, les chemins se croisent, « should I stay or should I go » on rencontre l’autre, on poursuit son rêve. On court, on essaie, on ne se connaît pas toujours mais la musique se forme, indépendamment de nos va-et-vient. L’orchestre joue la symphonie du monde et nous répond. Chaque mouvement est comme un instrument de la mélodie humaine, une partition où chacun à sa place, changements d’espaces. On continue sur un autre écran. Le mouvement juste, la paix et le visage éclairé, une femme avance. Les notes lui répondent, et continue la symphonie. Des gestes plus saccadés, une maison colorée apparaît, la maison de nos rêves, toute en couleurs. On marche vers elle. Ou un homme. La maison est fermée. La symphonie continue pourtant, par les autres mouvements de l’orchestre. Une autre vie, une autre page, un autre écran s’allume, la musique se joue ailleurs et nous appelle.
Encore une autre page, un autre écran. On marche vers notre quotidien, un immeuble de tous les jours, on se dirige vers lui. Il s’échappe. Les instruments jouent et nous portent encore plus loin. Mais pas encore assez. La symphonie n’est pas terminée. On s’arrête, on hésite, les autres prennent le relais, la musique continue. Des paysages inconnus, des visages inconnus, et la musique continue, une unité qui se joue et nous répond malgré nous, parce que quelle que soit notre route, la partition de la vie s’écrit, l’humanité avance entre rêve et réalités.
Elle se termine quand le rêve se construit, à la porte de l’immeuble de notre vie réelle avec ceux qui l’ont composée même sans que l’on ait tout compris, malgré nos questions et nos hésitations, nos erreurs, nos précipitations, notre abandon de la route du rêve, elle se construit. Parce que quel que soit notre instrument, le son qui répond à nos actes, nous faisons partie de cette symphonie.
Le rêve nous attire, le réel se construit et s’échappe malgré lui, s’organise, la création que nous bâtissons avec les autres, l’art nous accompagne. Joué par nous, par d’autres en d’autres lieux. L’art est témoin, l’art est vie, l’art est notre vie en toute chose et le lien entre rêve et réalité qu’il vient colorer, il lui donne le ton, indépendamment des différences, ou plutôt grâce à, dans les interstices de nos vies. Il se construit.
Nous, spectateurs, nous pouvons jouer aussi avec les caisses qui sont là pour nous, une boite à musique, d’autres corps qui se meuvent, réels par les vitres du lieu, place extérieure à l’exposition, la ville, des échanges différents et réels que nous pouvons appréhender.
Un beau voyage où la vie, tout simplement, y joue sa symphonie. A visiter, pour que vive l’art, l’humanité, ses rêves, et la beauté.
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Il y avait de la joie dans l'air...