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10 juin 2012 7 10 /06 /juin /2012 09:35

Exposition au Centre Pompidou d'Anri Sala

 

 

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On entre dans une vie, dans la vie… Une, des pages de couleurs, sans forme ni fond, des couleurs et la musique, comme une naissance, le début d’une symphonie, celle de la vie.

Les visages se forment, des corps apparaissent, le mouvement s’installe. Une vie. Des vies et une harmonie qui se construit. Les mouvements se brouillent, les chemins se croisent, « should I stay or should I go » on rencontre l’autre, on poursuit son rêve. On court, on essaie, on ne se connaît pas toujours mais la musique se forme, indépendamment de nos va-et-vient. L’orchestre joue la symphonie du monde et nous répond. Chaque mouvement est comme un instrument de la mélodie humaine, une partition où chacun à sa place, changements d’espaces. On continue sur un autre écran. Le mouvement juste, la paix et le visage éclairé, une femme avance. Les notes lui répondent, et continue la symphonie. Des gestes plus saccadés, une maison colorée apparaît, la maison de nos rêves, toute en couleurs. On marche vers elle. Ou un homme. La maison est fermée. La symphonie continue pourtant, par les autres mouvements de l’orchestre. Une autre vie, une autre page, un autre écran s’allume, la musique se joue ailleurs et nous appelle.

Encore une autre page, un autre écran. On marche vers notre quotidien, un immeuble de tous les jours, on se dirige vers lui. Il s’échappe. Les instruments jouent et nous portent encore plus loin. Mais pas encore assez. La symphonie n’est pas terminée. On s’arrête, on hésite, les autres prennent le relais, la musique continue. Des paysages inconnus, des visages inconnus, et la musique continue, une unité qui se joue et nous répond malgré nous, parce que quelle que soit notre route, la partition de la vie s’écrit, l’humanité avance entre rêve et réalités.

Elle se termine quand le rêve se construit, à la porte de l’immeuble de notre vie réelle avec ceux qui l’ont composée même sans que l’on ait tout compris, malgré nos questions et nos hésitations, nos erreurs, nos précipitations, notre abandon de la route du rêve, elle se construit. Parce que quel que soit notre instrument, le son qui répond à nos actes, nous faisons partie de cette symphonie.

Le rêve nous attire, le réel se construit et s’échappe malgré lui, s’organise, la création que nous bâtissons avec les autres, l’art nous accompagne. Joué par nous, par d’autres en d’autres lieux. L’art est témoin, l’art est vie, l’art est notre vie en toute chose et le lien entre rêve et réalité qu’il vient colorer, il lui donne le ton, indépendamment des différences, ou plutôt grâce à, dans les interstices de nos vies. Il se construit.

Nous, spectateurs, nous pouvons jouer aussi avec les caisses qui sont là pour nous, une boite à musique, d’autres corps qui se meuvent, réels par les vitres du lieu, place extérieure à l’exposition, la ville, des échanges différents et réels que nous pouvons appréhender.

Un beau voyage où la vie, tout simplement, y  joue sa symphonie. A visiter, pour que vive l’art, l’humanité, ses rêves, et la beauté.

 

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