L’envie, Monsieur
est un souffle terrible
élan dévastateur
qui peut broyer la vie
chasser la beauté même
des rêves innocents
qui tracent l’avenir
débarrassés du sang
de l’ultime vengeance
Surgie de ce néant
nommée indifférence
côtoyant l’indécence
en pourtant bonne conscience
celle de cet orgueil
qui ne porte pas fleur
mais son contraire, même
n’hésitant pas à terme
de briser son essence
Ses fleurs sont la guerre
Je t’envie je te hais
Toi qui me fais de l’ombre
à ce que je voudrais
Toi qui existes en vrai
devenu mon démon
le seul qui serait
à abattre pourtant
Tu te crois dans ton droit
Armé des intentions
que tu penses louables
Mais l’enfer que tu sèmes
n’est autre que démence
n’est autre que souffrance
Les chemins que tu traces
ne portent que l’insulte
un outrage incessant
qui ferme et sans regret
les portes de l’amour
juste par intérêt.
L’envie, Monsieur,
n’est pas née de ce cœur
sacré
et ne sèmera jamais
ce que l’on dit bonheur…