Je me suis arrêtée par hasard, dans un atelier où exposait une artiste peintre. Soudain attirée par un panneau de bois, qui était en fait, un plateau de table décoré par des fleurs légères, rose et blanches, dont se dégageait quelque chose de particulier que je n’identifiais pas, elle me raconta qu’en Indonésie, assise à la terrasse d’un café, elle a assisté à un spectacle extraordinaire : la pluie s’est mise à tomber, une pluie violente, drue comme dans les pays tropicaux. Et là, juste devant elle, des fleurs de lotus se courbaient et se relevaient dans un bal gracieux et rythmé pour vider, chacune leur tour, l’eau de leurs pétales. « C’était un moment magique, un des plus beaux moments de ma vie. Un moment de grâce. »
Et la magie de l’instant était intacte, révélée dans le pastel, subtil au point de pouvoir la communiquer à celui qui le regarde, qui en devient, lui aussi, touché par ce moment de grâce…