14 juin 2018
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En mémoire d'Eric Meyleuc
Parfois le corps nous pèse
parce que celui d’un autre
s’en est allé déjà
Parfois le corps nous pèse
embarrassé qu’il est
empêtré dans la peine
d’une perte soudaine
La mort creuse son lit
jusqu’en dedans nos voix
le linceul se déploie
un voile qui s’allie
aux pensées qui le voient
encore et toujours là
La peine sait s’étendre
comme une insulte vaine
qui sait tisser le drap
recouvrir en éclat
d’instant
une existence pleine
Ne pas voir les ombres
ne sentir que le temps
qui effleure une seconde
la mort et puis s’en va…